Les 10 phénomènes météorologiques les plus marquants de 2015

Les Canadiens en ont vu de toutes les couleurs en 2015 : Dame Nature nous a gelés, enneigés, brûlés, emportés par le vent et effrayé à plusieurs reprises tout au long de l’année.. Nous avons enduré des bombes météorologiques, des tempêtes du nord-est, un super El Niño qui continue de s’intensifier, des déluges et des tempêtes de grêle catastrophiques. Rarement une année aura été marqué par des conditions météorologiques aussi différentes d’un océan à l’autre. Les pertes en dommages matériels se sont chiffrées en millions de dollars pour les assureurs et les gouvernements et en milliards de dollars pour l’économie. Cependant, l’année a été exempte d’ouragans dévastateurs, a connu un moins grand nombre de tornades les conditions météorologiques ont causé moins de décès et de blessures liés aux conditions météorologiques.

 
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 1. Hiver froid record dans l’Est

Pour la deuxième année consécutive, l’événement météorologique canadien le plus marquant a été l’hiver long, froid et enneigé dans l’est du pays. Le mois de février a été frigorifique avec des températures de 7 à 9 degrés plus basses que la normale. Il a fait plus froid à Toronto qu’à Edmonton en février. D’ailleurs, la ville de Toronto a connu le mois le plus froid de son histoire depuis le début de l’enregistrement des données en 1840. À Montréal, les températures sont restées sous le point de congélation pendant 43 jours consécutifs. La région s’étendant des Grands Lacs à Terre-Neuve-et-Labrador a été une des seules au monde qui a connu un hiver froid record alors qu’on enregistrait un des hivers les plus chauds depuis 135 ans à l’échelle planétaire


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 2. Feux de forêt dans l’Ouest

La saison des feux de forêt au Canada a commencé très tôt, s’est terminée tardivement et a été très active, surtout dans l’Ouest. Incroyablement, 4 922 incendies ont ravagé 3,25 millions d’hectares de terrain boisé, ce qui représente quatre fois la moyenne des hectares touchés sur une période de 25 ans. Les mois de mai et de juin en Colombie-Britannique sont presque devenus les deux mois les plus secs jamais enregistrés, et c’est pourquoi la saison des feux de forêt a commencé un mois plus tôt que la normale. Lutter contre ces incendies a coûté 300 millions de dollars à la province, soit le double de la moyenne des coûts sur une période de 10 ans. Par ailleurs, des milliers de citoyens ont dû se servir de masques chirurgicaux pour se protéger de la fumée épaisse et âcre présente dans l’air qu’ils respiraient. En Saskatchewan, des incendies incontrôlables ont suscité la plus grande évacuation de son histoire : plus de 13 000 personnes ont été déplacées


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3. Temps sec et quasi catastrophique dans l’Ouest

Les agriculteurs des Prairies ont connu des conditions météorologiques difficiles cette année : des gels dévastateurs en mai, une sècheresse au printemps et en début d’été et de nombreuses tempêtes de grêle. Pendant la période cruciale de mai à la mi-juillet, lorsque les plantes poussent habituellement avec vigueur, très peu de pluie est tombée sur l’ouest des Prairies déjà desséché. Près de 60 pour cent des terres agricoles souffraient d’un important stress hydrique à la dernière semaine de juillet. Par la suite, qu’il y ait ou non de la pluie n’avait presque plus d’importance. Certes, la pluie qui a fini par tomber a aidé un peu, mais les récoltes ont été retardées et ont donné des résultats décevants par rapport aux dernières années.


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4. Tempêtes de neige apocalyptiques dans les Maritimes

L’hiver a commencé de plein fouet en janvier dans les Maritimes et n’a pas lâché prise avant le mois de mai. Les habitants des Maritimes ont fait preuve de persévérance et de détermination en affrontant le froid cinglant, surtout en février, et en déneigeant – à la pelle et à la souffleuse – des accumulations record de neige. Les mois de janvier, de février et de mars ont été les plus froids en 68 ans. De plus, au rang des villes canadiennes qui reçoivent le plus de neige, Moncton et Charlottetown ont établi deux records absolus avec une accumulation de plus de cinq mètres de neige. D’ailleurs, il y a eu au moins sept « grosses tempêtes » alors qu’une saison habituelle n’en compte que deux ou trois.


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5. Été chaud et sec record en Colombie-Britannique

La masse d’eau continuellement chaude surnommée le « Blob » du Pacifique et un vaste anticyclone au large de la côte ouest de l’Amérique du Nord ont apporté des températures chaudes record et du temps ensoleillé en Colombie-Britannique pendant une bonne partie de 2015. L’enneigement des montagnes au printemps était de moins que la moitié de la normale, ce qui a fait que les cours d’eau ont présenté leur plus bas débit depuis 100 ans. La période chaleur prolongée du printemps et de l’été ainsi que le manque de pluie, combinés à la demande en eau pendant la période de croissance végétale, a amené une baisse critique du niveau d’eau des réservoirs. La ville de Victoria est un bon exemple des faibles pluies d’été, où les quantités totales de pluie reçues entre le 1er mai et le 31 août ont été de 34 mm, à peine 30 pour cent des quantités normales et le total le plus faible jamais enregistré pour cette période de quatre mois.


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 6. Été orageux dans les Prairies

La plupart des conversation sur la météo dans les Prairies en 2015 concernaient la sècheresse et les feux de forêts. Toutefois, ce sont les orages qui auront été les plus couteux et affecté le plus de vies. Le nombre total de phénomènes météorologiques estivaux à fort impact, ce qui comprend les tornades, les fortes pluies, les vents violents et la grêle, s’élevait à 307 pour l’ensemble de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba, alors que la moyenne est de 234. Bien que le nombre de tornades ait été inférieur `la moyenne un peu partout, les événements de grêle ont été beaucoup plus nombreux qu’à l’habitude et représentaient 70 pour cent des phénomènes météorologiques à fort impact. Encore une fois, Calgary n’a pas été laissée pour compte. Pendant deux jours consécutifs en juillet, les orages qui ont frappé la ville ainsi que le centre et le sud de l’Alberta et de la Saskatchewan ont causé 300 millions de dollars de dommages (sans compter les destructions de cultures).


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 7. Tempête du Super Bowl, puis du jour de la marmotte

Le dimanche du Super Bowl (le 1er février), une importante tempête hivernale s’est révélée être l’une des plus grosses tempêtes de l’hiver en Ontario laissant près de 40 cm de neige entre Windsor et Hamilton. Le lendemain matin à Montréal, les conditions routières ont été horribles à cause de la neige et de la poudrerie qui ont sévi pendant 14 heures sous des rafales de vent à 60 km/h provoquant des conditions de blizzard, sans compter le facteur de refroidissement éolien de -36. La tempête du Super Bowl s’est transformée en tempête du jour de la marmotte le 2 février et a asséné un autre coup dur au Canada atlantique. La tempête présentait toutes les caractéristiques d’une tempête du nord-est avec des vents forts, une réduction de la visibilité et toute une variété de précipitations.


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 8. Coup dur en août pour la Colombie-Britannique

Après des mois de temps chaud et sec record et de gigantesques feux de forêt en Colombie-Britannique, un changement drastique de la météo à la fin août a apporté des pluies bienfaisantes et des températures légèrement plus fraîches. Par contre, ce changement des conditions météo a eu un prix. Le puissant changement de régime météo,alimenté par les vestiges de la tempête tropicale Kilo, s’est fait connaître davantage en raison de ses vents violents que de ses pluies rafraîchissantes. Ces vents ont pris tout le monde par surprise en rompant des lignes de transport ce qui a laissé 710 000 abonnés privé d’électricité, soit la panne la plus étendue de toute l’histoire de BC Hydro.


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 9. Tempête de la Saint-Valentin dans les Maritimes… Aux allures de « Juan blanc » vécue en 2004

Une forte tempête du nord-est a pris d’assaut les Maritimes au cours du weekend de la Saint-Valentin et a forcé l’annulation de toutes les activités telles que les messes et les festivités hivernales. À la fin de la tempête, certaines parties du Nouveau-Brunswick avaient reçu 45 cm de neige supplémentaire et l’Île-du-Prince-Édouard, 80 cm. Plusieurs habitants des Maritimes ont établi un parallèle entre cette tempête et le tristement célèbre blizzard Juan blanc de 2004. Selon certains, cette tempête du weekend de la Saint-Valentin était pire et certainement beaucoup plus longue.


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 10.  Janvier en juillet à St. John’s

L’an dernier, St. John’s, Terre-Neuve, vivait son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré. En 2015, le mois de juillet aura été l’un des plus froids! Les températures moyennes en après-midi ont été de 15,8 °C, ce qui marqua un nouveau record de froid depuis 1942 et constituait une valeur de 10 degrés inférieure à celle de l’année précédente. Pour ajouter au malheur, des 40 premiers jours de l’été, seuls 7 jours ont été sans pluie. Les 181 mm de pluie tombés au total à St. John’s en juillet en ont fait le deuxième mois de juillet le plus pluvieux jamais enregistré.
 

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Parmi les autres phénomènes importants et surprises météorologiques de 2015, soulignons l’hiver sans neige en Colombie-Britannique, la glace épaisse au sud, mais plus mince dans le Nord, ainsi que les vestiges des tempêtes tropicales du Pacifique qui ont eu des répercussions beaucoup plus importantes sur le Canada que ceux des tempêtes tropicalesde l’Atlantique. Les phénomènes météorologiques les plus marquants de 2015 sont classés de un à dix en fonction de facteurs tels que leurs répercussions sur le Canada et ses habitants, l’étendue de la zone touchée, leur incidence économique et la durée de leur couverture médiatique.